Chercher un emploi à la fin de ses études : 3 secrets que j’aurais aimé connaître avant
Publié le 30 septembre 2024Peu importe votre domaine d’études, chercher un emploi peut sembler plutôt épeurant et déstabilisant!
Certaines personnes vont tout faire pour repousser le plus possible ce moment charnière de la vie d’adulte. Je le sais, car je l’ai vécu moi-même. Une conseillère en emploi qui redoute le marché du travail, en voilà une cordonnière mal chaussée!
Malheureusement, je ne suis pas la seule de mon programme d’études en orientation à avoir ressenti cette peur du vide. D’autres étudiants universitaires de divers domaines m’ont partagé avoir poursuivi leurs études au 2e et au 3e cycle pour éviter l’intégration sur le marché du travail. Sans dire que c’est le cas de tous les étudiants, disons que les études universitaires ne nous préparent pas nécessairement à intégrer le marché du travail ni à chercher un emploi.
Aujourd’hui, étant sur le marché du travail depuis 4 ans, je vous partage les 3 éléments clés que j’aurais aimé connaître avant la fin de mes études.
L’importance de bien se connaître
Si vous avez étudié en sciences de l’orientation comme moi, vous savez que la connaissance de soi est une des fondations du choix de carrière et de l’intégration sur le marché du travail. La réflexion sur soi débute très tôt dans la vie d’une personne. C’est vrai, car avant même qu’ils aient terminé leur 6e année du primaire, les jeunes sont invités à se questionner sur leurs champs d’intérêt, leurs passions et leurs rêves pour planifier la poursuite de leurs études au secondaire.
Peu importe votre parcours de formation, vous aurez à vous questionner à plusieurs reprises. Possiblement au moment de choisir un milieu de stage ou finalement, au moment de chercher un emploi dans votre domaine. À cette étape cruciale, l’effort de la connaissance de soi deviendra encore plus exigeant qu’il ne l’était à l’adolescence.
À la fin de vos études, vous devrez connaître, le plus possible, vos objectifs de carrière, vos compétences, vos forces et vos faiblesses. Votre curriculum vitæ devra aussi témoigner de cette connaissance de vous-même. Surtout, si vous désirez occuper un emploi qui s’harmonise avec vos besoins, vos valeurs et vos désirs.
*Gare à ceux qui voudraient échapper à cette étape de réflexion obligatoire, car vous risquez de vous retrouver dans un emploi inconfortable soit :
- parce que vos tâches vous stimulent peu ou au contraire, parce qu’elles sont trop exigeantes pour votre niveau d’expérience;
ou
- parce que votre environnement de travail ou l’entreprise elle-même ne concorde pas avec vos valeurs.
Peu importe la raison, vous commencerez peut-être à douter de vous-même (de vos capacités ou de votre choix de carrière) alors que le problème, c’est que vous avez sauté une étape!
La force du réseau
Certains étudiants universitaires ont un grand sentiment d’appartenance envers leur faculté et sautent sur toutes les occasions pour tisser des liens. D’autres, comme moi, sont plus discrets et se contentent d’assister aux cours et de collaborer aux travaux d’équipe. Si je pouvais retourner dans le passé, j’investirais plus d’efforts pour développer et maintenir mon réseau de contacts professionnels. Parce que, quand vient le moment de chercher un milieu de stage ou un emploi, avoir des contacts dans son domaine facilite grandement les démarches. Comme le dit l’expression populaire, « le monde est petit ».
Par exemple, si vous participez à des activités de réseautage avec des employeurs ou avec d’anciens étudiants, vous aurez une meilleure connaissance du marché du travail que les autres finissants. De plus, si vous vous impliquez auprès de professeurs, de chercheurs ou d’associations étudiantes, ceux-ci peuvent vous mettre en contact avec des entreprises potentielles. On le sait, pour combler rapidement un poste, les employeurs vont puiser dans leurs réseaux de contacts avant de procéder à l’affichage d’une offre d’emploi sur le Web. Bref, tous les liens que vous tissez durant vos études pourraient vous être utiles une fois en dehors du cocon universitaire.
Prendre le temps
Si vous faites partie de la même génération que moi, vous souhaitez probablement occuper un travail qui a du sens pour vous et qui rejoint vos valeurs pour assurer une cohérence entre vos sphères de vie. Dans la sphère professionnelle, le « sens » a une signification différente d’une personne à l’autre et vous seul possédez la réponse à la question suivante : « qu’est-ce qui vous rend heureux au travail? ».
D’où la pertinence de prendre le temps d’atterrir une fois votre diplôme en main (si vos finances vous le permettent). Ici, je ne parle pas nécessairement de partir faire le tour du monde à dos de chameau, mais plutôt de résister à l’empressement de trouver un emploi. Si vous avez des économies pour quelques mois, prenez le temps de faire un bilan de vos acquis et de réfléchir à un plan de carrière.
De plus, une recherche d’emploi fructueuse passe par une réflexion préalable (connaissance de soi), par une exploration du marché du travail et parfois par des essais et erreurs. Si vous êtes en urgence financière, rien ne vous empêche de conserver votre emploi étudiant après l’obtention de votre diplôme. Ne soyez pas inquiet, votre curriculum vitæ en souffrira peu s’il s’agit de quelques mois seulement. Parce que oui, une recherche d’emploi peut prendre plusieurs semaines (en moyenne 9, selon le domaine d’études*).
*Donnée provenant de la relance universitaire de 2017 : http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/administration/librairies/documents/Ministere/acces_info/Statistiques/Enquetes_Relance/Universite_Bac_Maitrise/Relance_universite_Bac-Mai_2017.pdf
En fin de compte, prendre le temps nécessaire vous permettra de faire un choix plus éclairé quant à votre prochain emploi. Car le stress financier et celui de la recherche d’emploi ne font pas bon ménage. Croyez-moi, toutes les semaines, je vois des chercheurs d’emploi qui acceptent le premier poste offert, par peur du néant. Une fois intégré en emploi, il leur reste peu de temps et d’énergie pour continuer à chercher une « meilleure option ».
**En bonus, je vous offre un petit conseil pour conclure : la « meilleure option » est rarement celle qui saute aux yeux en premier…