Débuter là où tout est à bâtir
Publié le 20 octobre 2014Photos de finissant, examens finaux, collation des grades (papa et maman qui sont émus), et puis hop, un beau diplôme universitaire en poche!
Terminé le maigre revenu d’étudiant et la job à temps partiel dans une boutique du centre commercial. On salive rien qu’en imaginant tout ce qu’on pourra désormais se procurer avec notre salaire de professionnel. On troque les survêts du Rouge et Or pour le veston-cravate et le tailleur-escarpins. C’est incroyable à quel point un vêtement peut apporter son lot de confiance!
On est persuadé qu’on changera le monde et que la planète n’attend que nous et notre cerveau en ébullition. L’égo plus grand que nature, on s’en va brasser de grosses affaires. Sky’s the limit.
Les Cossette, les Desjardins et les Bombardier de ce monde n’ont qu’à bien se tenir.
L’important, c’est de faire ce qu’on aime dans la vie.
Ah! Ce sage conseil déjà entendu 1000 fois auparavant! On s’est fait dire, la plupart du temps par des gens beaucoup plus âgés que nous, qu’aimer son travail, c’était la clé du bonheur. Alors, aujourd’hui, convaincu d’avoir fait le bon choix de carrière, on fonce tête première dans le marché du travail.
Tout droit dans un beau mirage, oui.
De bien grandes vagues
On nous fait croire dur comme fer à cette suite logique du parcours universitaire: graduer, rechercher un emploi dans notre domaine d’études, être engagé, avoir un bon salaire et des primes et devenir P.D.G. (tout ça en moins d’un an, évidemment). Pourquoi pas?
Résultat ? On veut tout, tout de suite. Rapidement. Des responsabilités, des défis de taille, un bon salaire, etc. Malheureusement, ce n’est pas du tout la façon dont les choses se déroulent. Un journaliste élabore notamment ce sujet en détail.
Le but du présent article n’étant pas de faire état de ce clash que vivent la majorité des diplômés à leur entrée sur le marché du travail, laissez-moi plutôt vous suggérer une alternative à ce « beau grand bateau » qu’on nous a monté, comme dirait Gerry.
Être mené en bateau… ou diriger la barque?
Viser haut, avoir de grosses attentes, c’est être ambitieux. Une très belle qualité que possède la majorité des entrepreneurs. Lorsque parle de réussite professionnelle par contre, on pense trop souvent à ces emplois dans les grandes entreprises du Québec, celles rendues économiquement très rentables.
Initialement, celles-ci ont d’abord été des germes d’idées, des éléments de brainstorming ou encore des projets «sur le side».
Vous me voyez venir? Même si vous êtes convaincus qu’il n’y a rien de mieux qu’un emploi chez Hydro-Québec ou dans la fonction publique, je vous assure qu’il y a une tonne d’avantages à débuter sa carrière au sein d’une jeune et/ou petite entreprise.
1— Débuter là où tout est à bâtir
Votre day-to-day est parsemé de défis stimulants. Le nombre d’employés étant généralement moins élevé, vous devenez indispensable. Toutes les actions que vous posez ont un effet direct sur la productivité de l’entreprise. Et parce qu’on vous confie une foule de tâches, vous devenez un véritable touche-à-tout. En plus de les approfondir, vous testez directement les connaissances que vous avez acquises sur les bancs d’école.
2— On écoute ce que vous avez à dire
Votre avis compte. Plus que vous ne pouvez l’imaginer. Vos patrons apprécient vos initiatives et vous témoignent leur gratitude. Loin de moi la prétention d’affirmer qu’il n’en est pas ainsi dans les grandes entreprises! Il est évident que les employés d’Hydro-Québec reçoivent des petites tapes dans le dos et du feedback positif pour leur bon travail. Cependant, puisqu’ils croisent leurs patrons plus rarement, la rétroaction quant à leurs demandes ou suggestions est moins rapide. Pas nulle, seulement moins rapide.
3— Accomplissement personnel et professionnel
Contribuer à l’édification d’une entreprise est une opportunité en or. Vos nombreuses heures de dur labeur ainsi que vos efforts portent réellement fruit. Il n’y a pas de plus belle récompense pour votre équipe que de voir votre projet, votre « bébé » naitre, grandir, puis vous ressembler. S’il s’agit professionnellement d’une expérience riche en apprentissages, du point de vue personnel, elle procure un grand sentiment d’accomplissement. Rien n’est facile! Mais vous essayez, vous vous trompez, vous apprenez, vous recommencez, puis vous réussissez. Vous constatez rapidement que votre participation et votre engagement font la différence.
4— Transfert des connaissances et formation continue
Le travail d’équipe et la communication sont primordiaux au sein d’une jeune et/ou petite entreprise. La plupart du temps, votre environnement de travail devient propice aux échanges et au transfert des connaissances avec vos collègues. Ceux-ci deviennent des mentors, des guides dont vous ne pouvez plus vous passer. Leurs conseils vous permettent de perfectionner vos méthodes de travail, et vice-versa. Par le fait même, cet accès à de la formation continue vous permet de progresser au sein même de l’entreprise. En ciblant vos forces et en misant sur vos compétences, vos supérieurs vous permettent d’exploiter votre plein potentiel.
L’entrée dans le marché du travail est une grande étape, une période importante de notre vie que nous appréhendons et qui nous motive tout au long de nos études. Gardons en tête que malgré nos attentes vaines ou les obstacles qui se dressent devant nous, de belles opportunités de carrière demeurent à notre disposition. Il faut savoir les reconnaitre, puis les saisir!