Étudier sous le soleil des Caraïbes
Publié le 2 avril 2013Imaginez que votre salle de classe donne sur l’océan et que vous marchez sur du sable pour vous rendre au campus, pas sur du béton. Imaginez faire vos travaux en vous faisant dorer au soleil. Les Caraïbes offrent de nombreuses possibilités aux étudiants canadiens désirant rester plus qu’une semaine dans une station balnéaire avec formule « tout compris » – voilà un aperçu de ce qui pourrait vous attendre.
« L’expérience typique des Canadiens dans les Caraïbes est assez courte et plutôt touristique, explique Bronwen Tucker. Il n’y a rien de mal à ça, mais si vous étudiez ici pendant quatre mois, il est certain que vous aurez l’occasion de mieux connaître le pays. » Madame Tucker a passé le trimestre d’automne à Holetown, à la Barbade. Elle a passé des après-midi à observer des singes, à se baigner dans la mer avec des poissons tropicaux et à suivre des cours de surf sur la côte sud. Et malgré tout, elle a trouvé le temps d’accumuler des crédits.
Madame Tucker est d’abord venue à la Barbade dans le cadre de son programme d’études au Bellairs Research Institute – un établissement de sciences faisant partie de l’Université McGill. Mais elle est rapidement tombée amoureuse des plages, de la faune et de la plongée sous-marine. « Étudier à l’étranger, que ce soit n’importe où dans le monde, est toujours une aventure intéressante, mais les Caraïbes sont à bien des égards aux antipodes du Canada, alors il y a toujours un nouveau truc à essayer », raconte-t-elle.
Étudier à l’étranger
Dans le cadre de son diplôme en arts et en sciences, elle a choisi de faire une concentration en environnement sous un angle, dit-elle, qu’il aurait été impossible d’adopter au Canada. Avec leurs écosystèmes plus fragiles, les pays des Caraïbes subissent immédiatement les effets des changements climatiques, explique-t-elle. « Les problèmes environnementaux n’ont pas de frontières, alors je crois qu’il est crucial de les observer sous divers angles. »
Quand elle n’était pas sur un banc d’école, Mme Tucker se promenait sur l’île dans des autobus bondés, chauds et saturés de reggae. Elle affirme que se déplacer ne coûte pas cher, et qu’elle a ainsi pu explorer chaque coin de l’île. « La côte est de la Barbade n’est pas aussi développée que le reste de l’île, et les stations balnéaires et les hôtels y sont rares, mais c’est également là que j’ai vu les endroits les plus beaux », souligne-t-elle.
La camarade de classe de Mme Tucker à l’Institut Bellairs, Jodi McNeill, avoue qu’étudier à la Barbade est une expérience vraiment unique. « Étant donné que la Barbade est une petite île, nous avons vraiment eu l’occasion de nous mêler à la culture… Étudier et découvrir la culture d’un pays, c’est vraiment un bon équilibre. » Les jours de congé, on pouvait voir le groupe de 22 étudiants profitant de la culture Bajan dans la rue, à l’occasion de la fête du « poisson frit », ou encore déambuler dans les « échoppes de rhum », que Mme Tucker qualifie de commerce hybride entre le dépanneur du coin et le bar du coin.
Avec toutes ces tentations, il est extraordinaire que les étudiants soient tout de même arrivés à abattre tant de travail, explique Mme Tucker, mais c’est parce que chacun encourageait les autres. « Tout le monde avait envie d’aller découvrir ces merveilles. Nous nous motivions les uns les autres et planifions les moments de travail et les moments de plaisir », raconte-t-elle. Pour les deux étudiantes, découvrir c’est également apprendre.
Dans le cadre de son programme, Mme Tucker a également trouvé un stage qui lui a permis de travailler avec le centre durable de recyclage de la Barbade. À la Barbade, dit-elle, il n’y a pas de camions consacrés à la cueillette des matières recyclables. Le gouvernement a donc conclu un marché avec le centre pour filtrer les matières réutilisables avant qu’elles ne se retrouvent dans un dépotoir. « C’est vraiment important sur un si petit territoire, car il n’y a pas beaucoup de place pour les déchets », ajoute-t-elle.
En complément à ses études en développement international, Mme McNeill a pu trouver un stage dans l’industrie de la sécurité alimentaire. Cette expérience est un atout professionnel incroyable, car l’organisme pour lequel elle travaille est étroitement lié à l’employeur idéal pour elle : l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. « J’aime l’approche pratique de ce programme d’études, explique-t-elle. Ça fait vraiment du bien d’avoir une expérience pratique dans ma discipline. »
Pour Mme McNeill, l’adaptation la plus difficile a été d’apprendre à travailler au « rythme Bajan ». Dans cette culture où rien ne presse, la rapidité est rarement une priorité, ce qui va à l’encontre du facteur temps de son projet. « Amener les gens à remplir nos évaluations n’a pas été chose facile, raconte-t-elle. Mais on apprend à vivre avec ces différences et à s’adapter. »
Madame Tucker et Mme McNeill affirment toutes deux que le fait d’étudier dans les Caraïbes leur a permis de goûter à la culture côtière de manière tout à fait unique. « C’est vraiment un endroit merveilleux, et c’est fantastique d’être dans la région même dont vous parlez en classe. Ça permet de comprendre pleinement la dynamique du pays et son style de vie », confie Mme McNeill.
Avec ses 30 territoires, les Caraïbes offrent aux étudiants des occasions illimitées d’explorer et d’apprendre. « Chaque pays des Caraïbes a sa propre personnalité. Je connais bien la Barbade, mais je dirais qu’il y a probablement des îles pour tous les goûts, c’est une région marquée par la diversité », conclut Mme Tucker. Il y a sûrement une île correspondant à vos goûts, alors pourquoi ne pas la trouver?
Danielle Klassen est en quatrième année de journalisme à l’Université Carleton.
Pour plus de renseignements, veuillez consulter :
magazineoptionscarrieres.com