D’athlète olympique à entrepreneur : le parcours déjà tracé de Bruny Surin!
Publié le 12 février 2015En collaboration avec Arianne Caron
Ensemble, on est plus fort.
Que ce soit par le partage de ses connaissances ou son engagement, Bruny Surin est le modèle de collaboration par excellence.
Celui qui s’implique depuis plusieurs années au sein de sa communauté, que ce soit auprès des jeunes, des athlètes ou des hommes et femmes d’affaires, souhaite aujourd’hui inspirer les entreprises, les chercheurs d’emploi, bref aider son prochain dans l’atteinte de ses objectifs. S’inspirant de ses propres expériences et de son parcours,l’athlète et entrepreneur à la tête du Groupe Surin parcourt désormais l’ensemble du Québec, animant des conférences de motivation et soulignant l’importance ne pas reculer devant les obstacles, de se fixer des objectifs et de poursuivre ses rêves. Entrevue avec l’incarnation vivante de la détermination.
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Comment s’est déroulée la transition entre votre carrière d’athlète et le monde de l’entreprenariat?
C’est quelque chose que j’avais préparé, du moins pensé 4-5 ans avant ma retraite. Le monde des affaires m’intéressait déjà beaucoup, mais ça s’est plus concrétisé après ma saison en 1999 où j’ai fait ma meilleure performance, soit 9.84 au 100m. À ce moment-là, techniquement, je me suis dit qu’à ma retraite j’aurais une ligne de vêtements. Je voyais déjà mon nom de famille, des gens porter mes vêtements avec mon nom de famille. Puis, 2 ans avant ma retraite, j’ai mis sur papier mes plans d’affaires ainsi que plusieurs projets qui m’intéressaient. Au fur et à mesure, j’en ajoutais, j’en enlevais, puis à la fin je me suis demandé quels domaines m’intéressaient le plus. C’est là que j’ai constaté, tout de suite après ma retraite, que la transition s’était faite de façon quasi- instantanée. Tout ce que je fais aujourd’hui a été planifié et je touche du bois, car ça va super bien!
Est-ce qu’on peut dire que c’était un chemin tracé pour vous?
Oui, je pourrais dire ça. Ça n’a pas été une surprise que je lance ma ligne de vêtements. Je fais un peu de télévision, mais ça aussi c’était planifié car je suis allé à l’école ProMédia, une école spécialisée à Montréal. C’est quelque chose que je voulais faire, surtout pour mes conférences, et ça m’a énormément aidé. Bref, tout a été vraiment rapide, mais j’ai tracé mon chemin. Et ça fonctionne bien aujourd’hui.
Vous faites des conférences un peu partout au Québec, dans les écoles, les entreprises, etc. Quel message voulez-vous transmettre aux gens?
Je veux leur transmettre l’importance de ne pas se mettre de barrières. De toujours avoir des idées et une attitude positives. Je souhaite les inciter à parler de leurs rêves, parce que le verbal a aussi une influence sur notre comportement. Certains paniquent, d’autres sont négatifs et ne croient pas à leurs objectifs. Il faut transformer ça.
Quelles sont vos motivations derrière ça?
Je me dis simplement que si je peux changer la perception des gens, la façon dont ils voient leurs objectifs ou la vie en général, si je peux influencer quelques personnes, ce sera incroyable! Moi, personnellement, j’ai été inspiré par des gens, par mon premier entraîneur. « The me I see is the me I’ll be », j’ai appris ça, puis ça m’a fait beaucoup grandir, et encore aujourd’hui. Pour moi, il s’agit de donner en retour. Je ne peux pas connaître ça, avoir cette connaissance et ce bagage-là et le garder juste pour moi. Je veux que les gens l’utilisent et c’est ce que j’essaie de faire au maximum.
Vous avez à votre actif votre carrière d’athlète, vous êtes à la tête du groupe qui porte votre nom en plus d’être conférencier dans les écoles et les entreprises. À travers toutes ces occupations, pouvez-vous affirmer que vous êtes heureux au travail?
Ah! Je suis parfaitement heureux! Je suis heureux et j’essaie d’être équilibré. C’est certain que parfois avec le travail ça en fait beaucoup. Toutefois l’équilibre pour moi c’est, certes, le travail et le côté professionnel, mais surtout la famille. Et le côté spirituel aussi. Tout ça, pour moi, c’est un ensemble. C’est un message que je dis souvent aux hommes et aux femmes d’affaires. Parce que le piège qu’il peut y avoir, surtout pour ceux qui ont de grands objectifs, c’est de devenir tellement concentré là-dessus, qu’ils oublient le reste. Il y a des hommes que j’ai rencontrés qui eux-mêmes parlent de leur vécu, qui affirment qu’ils réussissent très bien en affaires, qu’ils ont des chiffres d’affaires vraiment incroyables, mais qui ne sont pas heureux. Ils ne sont jamais à la maison et ne voient pas beaucoup leur famille. Pour moi, une réussite ce n’est pas seulement dans un aspect, mais dans toutes les sphères de notre vie.
Vous parliez d’équilibre dans la vie, mais quelle est la valeur qui vous tient le plus à cœur et que vous vous assurer d’intégrer à votre entreprise?
Mes parents me disaient toujours de ne pas tricher, d’être honnête et d’aider mon prochain. Ces trois valeurs, je ne les oublie jamais. D’ailleurs, c’est pour cette raison que j’ai créé ma fondation il y a 15 ans. Il est essentiel d’être intègre et soi-même dans la vie. Moi, je ne joue pas de rôle. Comme on dit, « What you see is what you get ». Je ne me ferai pas de personnage, je suis comme je suis et je suis comme ça avec tout le monde. L’honnêteté, c’est très important pour moi.
Vous confiez que vous n’avez jamais eu peur de rêver et que c’est ce qui est important, ce qui nous permet d’avancer. Quel est le prochain rêve que vous aimeriez accomplir ces prochaines années?
Point de vue business, je vais avoir une gamme de souliers Surin. On élargit aussi la gamme. J’aimerais habiller la famille au complet. Présentement, j’habille Monsieur, Madame, adolescent et adolescente, mais je n’habille pas encore les 3-8 ans, c’est-à-dire l’âge où les enfants peuvent commencer à faire de l’activité physique. J’aimerais réaliser ce projet.
Est-ce que vous aviez déjà ce plan en tête depuis des années? Ou ça s’est développé au fil du temps, au fil de vos expériences en tant qu’entrepreneur?
J’ai imaginé ma gamme de souliers en même temps que ma ligne de vêtements, mais je devais respecter certaines étapes. Je me suis dit qu’on commencerait petit, puis qu’on grandirait. Je pourrais vous dire qu’où je suis rendu aujourd’hui, c’est là où je me voyais depuis le début. Je suis conscient qu’il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail à faire, et je suis prêt à le faire.
*Ne manquez pas la suite de ce billet au cours des prochaines semaines dans le cadre de la collaboration entre Bruny Surin et Jobillico!