Les vacances parfaites existent-elles vraiment?
Publié le 23 juillet 2015Tout dépend de la marge d’erreur qu’on veut bien tolérer. Le « sans-faute » sans ajustements ni modifications est très rare. Même avec la meilleure préparation qui soit, il y a toujours des imprévus. Pour plusieurs, les meilleurs souvenirs de vacances commencent par une anecdote, un fait cocasse alors que pour d’autres, c’est le début du cauchemar. Certains ne tolèrent aucun écart à la rigoureuse planification.
Peut-on se préparer à mieux réagir en vacances?
Tout l’hiver, Lili nous a longuement parlé de ses vacances d’été. Elle s’en promettait de bonnes pour se remettre des longs mois d’hiver et de refaire le plein d’énergie. Tout était planifié. Deux semaines de pur bonheur en plein milieu du mois de juillet à profiter d’un petit coin de paradis. Elle a compté les dodos et clamé à qui voulait l’entendre qu’elle prendrait plaisir de chaque minute disponible, de chaque moment mémorable. Hélas! Les vacances rêvées ne furent pas ce qu’elle attendait. Un ou deux pépins et du coup, la petite coche mal taillée lui a sauté aux yeux et a pris toute la place durant le séjour et dans ses souvenirs :
Anecdotes de vacances
- Une première nuit de camping sauvage avec les enfants en compagnie d’un charmant raton laveur qui s’en donne à cœur joie dans la glacière des victuailles et réaliser que son chéri est parti avec la voiture pour quelques jours – « Maman, j’ai faim! »
- Faire deux heures de route en toute confiance pour aller à visiter des amis dans un environnement paisible en bordure d’un lac en campagne alors que le GPS qui l’amène sur un chemin sans issues, de l’autre côté du lac. Constater du même coup que l’indicateur d’essence indique une autonomie d’à peine 35km.
- Devoir se fier à ce même GPS pour trouver le chemin le plus court vers la station d’essence la plus proche;
- Constater que sa collègue de bureau de qui elle voulait se reposer a loué un chalet voisin de sa location et que la collègue tient absolument à contribuer à l’animation de vos vacances.
Vous aussi avez probablement des tas d’anecdotes à l’esprit, tout comme Lili, dont quelques-unes plus colorées que d’autres.
Des réactions qui en disent long
Les réactions lors d’imprévus en vacances en disent beaucoup sur celles qui surviennent au travail. La personne qui ne peut tolérer les impondérables risque d’avoir beaucoup de difficulté en période de changement ou en responsabilité de pilotage de projets. En vacances comme au travail, la résilience et l’approche appréciative avec un soupçon de positivisme sont entre autres des aptitudes à développer et des attitudes à adopter pour résister aux imprévus et pour rester dans la bonne humeur. La résilience est définie comme la capacité à rebondir et à se remettre sur pied après une épreuve. Quand ça va mal, il faut rebondir. Peut-on s’y préparer?
Se préparer aux imprévus
- Cultiver l’humour peut aider à passer au travers. Sans chercher à dénigrer les acteurs dans l’expérience négative, faire preuve d’ouverture et raconter les cocasseries peut contribuer à faire ressortir le côté positif caché et l’apprentissage derrière l’expérience non souhaitée. C’est bien connu, ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle, mais ça aide à passer par-dessus les embuches. Même si on ne rit pas toujours sur le coup, disons-le, ça fait de bonnes histoires à raconter! Il peut être difficile d’en rire sur le moment, mais avec un tout petit peu de recul, l’humour peut être un très bon baume. Rire et faire sourire transforme des souvenirs moins agréables en expérience à partager. Une attitude à cultiver.
- Un peu d’ouverture à l’erreur et à l’imperfection baisse la barre des attentes. Pas plus que les projets et les collègues parfaits, les vacances parfaites n’existent pas. Ceci étant pris en considération, les choses peuvent passer plus facilement. S’accorder un seuil de tolérance aux difficultés, se permettre une marge d’erreur ou d’éléments non prévus, convenir d’un niveau acceptable permet de se souvenir que la perfection n’est pas ce qui est attendu.
- Soyez patient! Évaluez en quoi l’élément perturbateur remet tout en question. Est-ce que la frustration mérite de prendre toute cette importance? Mettez les choses en perspective.
- Prendre des photos pour cultiver les souvenirs sans pour autant ressentir l’obligation de les publier à tout vent. Elles peuvent rester privées ou être partagées en même temps que le récit de nos aventures. À chacun de voir ce qui lui convient.
- Organiser un concours d’anecdotes avec nos collègues et nos amis, du genre « le jour où on a eu l’air le plus fou! » et prendre plaisir à sortir les photos!
- Une fois la pression tombée, respirez, souriez, revoyez le fil des évènements et cherchez à en tirer un apprentissage pour mieux réagir une prochaine fois et, si possible, éviter une telle situation.
L’idée, c’est de développer cette capacité à rebondir pour continuer et afin de ne pas perdre de vue le plaisir. En avez-vous à partager?
Le retour au travail
Au fait, vous avez sans doute déjà remarqué qu’au retour des vacances, on retombe très vite dans le rythme initial. On se fait demander comment étaient les vacances et voilà qu’on réalise qu’à peine quelques jours de travail plus tard, elles semblent déjà bien lointaines. Métro-boulot-dodo et hop, c’est reparti mon kiki!
Une chose demeure, on se souvient des anecdotes. On sourit, on les partage et on se surprend à en rire encore, et encore. Ça fait du bien, car après tout, il faut se remettre au travail pour justifier le salaire qui nous permettra de planifier les prochaines vacances de rêve!
Bonnes vacances!