L’intégration des travailleurs immigrants
Publié le 12 mai 2016La réalité des grandes, moyennes et même petites entreprises où la main-d’œuvre est cosmopolite dépasse de plus en plus le cercle de quelques grandes villes et s’étend maintenant à plusieurs régions. Or, ce sont souvent les premiers immigrants qui doivent abattre les barrières, particulièrement lorsqu’ils intègrent un emploi dans une région où l’immigration en est encore à ses balbutiements.
Les préjugés à leur égard sont malheureusement nombreux. On perd rapidement de vue qu’ils ont quitté leur terre natale dans l’espoir de faire mieux ailleurs. Dès le départ, ils ont un capital de volonté qu’il est essentiel de préserver afin de maximiser leurs chances de réussite et d’intégration dans la communauté d’accueil.
Comme l’a déjà mentionné M. Florent Francoeur, qui a été président de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés de 1992 à 2015, il faut reconnaître que chacun a sa part de responsabilité en ce qui a trait au défi de l’intégration des travailleurs issus de l’immigration. Il rappelle le piège qui guette certains entrepreneurs qui accordent trop d’énergie à l’intégration d’une minorité de travailleurs au détriment de leurs confrères majoritaires.
En effet, il faut éviter de gérer la minorité comme si elle était la majorité et préconiser une approche claire au sujet des accommodements que l’entreprise est prête à consentir. Un travailleur musulman a le droit de s’arrêter pour prier, mais à la fin de la journée, il doit avoir accompli la même charge de travail que son voisin.
De plus, l’entreprise a avantage à jumeler l’immigrant qui amorce un nouvel emploi avec un collègue expérimenté ouvert à la diversité. Ces immigrants ont été sélectionnés pour leurs talents et leurs compétences. L’entreprise doit donc faire en sorte de bien les accompagner pour faciliter leur intégration, leur adaptation à la culture de l’entreprise et, surtout, pour les retenir. La pression est forte pour que l’on accueille plus d’immigrants au Québec. Nul doute qu’il y a encore du travail à faire pour s’apprivoiser mutuellement.
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