Productivité au travail : le monde n’appartient pas uniquement à ceux qui se lèvent tôt!
Publié le 29 janvier 2015Vous étouffez, vous tournez en rond. Les murs de votre bureau vous oppressent et les néons blafards irritent votre rétine. Vous êtes confiné à 2 mètres carrés d’espace pour réfléchir, produire, performer, et ce, plusieurs heures par jour. Bien que votre patron puisse croire en vos capacités, vous n’êtes pas un surhomme aux pouvoirs absolus et au cerveau infatigable. Pourquoi calculer le rendement en termes d’heures passées au travail? Comment augmenter sa productivité? Voici quelques conseils qui, bien qu’ils ne révolutionnent pas le monde, peuvent vous aider à prendre connaissance de vos périodes de productivité et ainsi vous permettre de laisser libre cours à votre créativité au moment le plus opportun pour vous.
Qu’entend-on par productivité du travail?
La productivité du travail est une mesure du produit intérieur brut réel par heure travaillée. Autrement dit, des hausses de productivité sont observées lorsque la production de biens et de services s’accroît plus vite que le volume de travail consacré à cette production. Pour calculer le rendement d’une équipe, il faut prendre en considération: 1. le nombre de personnes qui travaillent; 2. le nombre moyen d’heures travaillées et 3. la productivité de chaque heure travaillée.
Je répète : le nombre moyen d’heures travaillées et la productivité de chaque heure travaillée. C’est ici que j’aimerais retenir votre attention. Au Canada, nous consacrons en moyenne 36.6 heures au travail chaque semaine. En toute honnêteté, pouvez-vous affirmer que vous êtes productif au travail de façon constante à chacune de ces heures?
« Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt.»
Il est important de connaitre sa période de productivité afin d’y retirer un maximum d’efficacité. Personnellement, j’atteins mon pic de productivité le matin, plus précisément autour de 9 heures. Allez savoir pourquoi, mon cerveau est en ébullition à ce moment de la journée : mes neurones s’activent et je réussis la majeure partie du temps à mener à terme le projet sur lequel je bosse depuis déjà plusieurs jours. L’énergie matinale me propulse aux plus hauts sommets de la concentration.
Il n’en est cependant pas ainsi pour tout le monde. Pas pour mon copain du moins. Encore moins pour ma sœur infirmière qui travaille de nuit. Ceux-ci, en revanche, arrivent à étudier, à se concentrer dès 22 h, après un repas copieux ou encore un film d’action. Ils ont souvent leurs idées de génie aux petites heures du matin, tandis que moi à ce moment, je dors les poings fermés depuis longtemps déjà. « Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. » Vraiment?
Les oiseaux de nuit (et ils sont nombreux) ne trouvent pas leur compte dans l’horaire « traditionnel » qui leur est imposé. « NON! PAS LE MATIN. » entends-je trop souvent dans mon entourage. On s’attend à ce que ces personnes soient efficaces à des moments où elles ne le sont pas du tout. Au pire moment de leur journée, en réalité (et elles sont payées pour ça). Ironique, non?
La tâche qui leur est confiée pourrait être réalisée en trois fois moins de temps si leur période de productivité était respectée. Malheureusement, on standardise les périodes allouées au travail. Et si on considérait les cycles de productivité de chacun plutôt que de mettre tout ce beau monde dans un moule? Moins commode (et improbable), j’en conviens, mais plus rentable.
La productivité, une question d’heures?
Notre présence physique devant un ordinateur plusieurs heures par jour n’augmente en rien notre rendement. En effet, les longues périodes de travail sans repos ne permettraient malheureusement pas la hausse de productivité, car au-delà d’un certain nombre d’heures de travail, le cerveau se fatigue, la concentration baisse et fait ainsi chuter le rendement. Mieux vaut s’accorder des périodes plus brèves, des « sprints » pendant lesquels on se consacre à un seul projet à la fois, plutôt que de s’attarder à la montagne de mandats qui s’élève sur notre bureau. Cela évite de se décourager avant même d’avoir ouvert le premier dossier. Step by step!
Afin de ne pas oublier aucune tâche, la To-do liste peut s’avérer être votre meilleure amie. Osez un modèle plus funky. Réinventez la forme classique de cet aide-mémoire datant de l’âge de pierre. Écrivez votre liste de choses à faire dans les vitrines de votre bureau, par exemple. Et cochez, cochez allégrement lorsqu’une tâche est accomplie!
La formule idéale pour augmenter sa productivité au travail
Le groupe de médias letton Draugiem Group a mené une étude sur le rendement au travail de ses employés grâce à son application de suivi de temps et de la productivité DeskTime. Résultat? Les employés qui fournissaient les meilleurs rendements travaillaient moins d’une heure sans repos. Plus précisément, après environ 52 minutes de travail, ceux-ci s’offraient une pause de 17 minutes.
Comme le rapporte l’auteur du billet « 52 minutes de travail, 17 minutes de pause : la formule idéale pour un bon rendement », le secret de la productivité de ces employés reposerait donc sur une gestion intelligente du temps. « Pendant les 52 minutes de travail, ceux-ci travailleraient intensément avec une pleine concentration sur la tâche à accomplir, tandis que le temps de pause permettrait au cerveau de recharger ses batteries et de se préparer pour le prochain sprint. »
Et vous, quelle est votre méthode de travail? Vous accordez-vous des pauses, des répits afin d’augmenter votre productivité?