En arrière-scène : Luc Thériault, président de l’unité commerciale Produits du bois, partage quelques réflexions

December 10th, 2024

En arrière-scène : Luc Thériault, président de l’unité commerciale Produits du bois, partage quelques réflexions

Luc Thériault dirige l’unité commerciale Produits du bois de Domtar depuis le 26 août 2024. Dans son nouveau rôle, il est responsable d’assurer des activités rentables et durables, tout en entretenant de solides relations avec les parties prenantes internes et externes. Fort de plus de 30 ans d’expérience dans le domaine des produits forestiers et d’un grand engagement envers l’excellence, Luc cadre parfaitement avec les objectifs et les valeurs de l’entreprise. Poursuivez votre lecture pour en apprendre davantage sur ses priorités pour notre secteur Produits du bois.

 

Quels sont les principaux objectifs de l’unité commerciale Produits du bois pour l’avenir?  Poursuivre nos efforts pour éliminer les accidents/incidents

 Quand on prend du recul et qu’on observe les progrès que nous avons réalisés dans le domaine de la sécurité au cours des 15 à 20 dernières années, c’est incroyable. Nous avons atteint un niveau de rendement que beaucoup ne croyaient pas possible à l’époque. Notre succès est le résultat d’une vision forte, d’une détermination inébranlable, d’un refus de compromis et du travail acharné de nombreuses personnes. Malheureusement, nous avons encore des incidents de sécurité de temps en temps, et chaque incident est de trop. Nous devons continuer à repousser les limites et prouver qu’il est possible d’éliminer les accidents/incidents.

 

Être un employeur de choix

Nous nous efforçons d’offrir un milieu de travail où les gens se sentent en sécurité et fiers de travailler, où chacun est entendu et a des occasions de s’épanouir.

 

Continuer d’être d’excellents gardiens de la forêt

Nous sommes fiers, à juste titre, de notre bilan en tant que gardiens exceptionnels de l’environnement, et cet engagement sera encore plus important à l’avenir.

La majorité des terres boisées que nous gérons se trouvent au Canada, où nous respectons des principes stricts d’aménagement forestier durable qui concilient les objectifs environnementaux, sociaux et économiques.

 

Continuer à développer nos relations avec les peuples autochtones

Nous reconnaissons et respectons l’importance culturelle et sociale des terres, des eaux et des forêts pour les peuples autochtones. Ces ressources sont essentielles à leur prospérité future et à leur viabilité économique. Je pense que nous avons un intérêt commun à faire en sorte que les forêts dont nous dépendons continuent à répondre aux besoins culturels, environnementaux et économiques des générations futures. Je compte continuer à miser sur cet intérêt mutuel.

 

Rentabilité

Après plusieurs années de prix et de profits records du bois d’œuvre, l’unité Produits du bois est actuellement confrontée à des défis de taille, avec un BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement) négatif élevé en 2023-2024. Nous empruntons essentiellement de l’argent pour continuer à fonctionner, ce qui n’est pas viable. Les principales causes de cette situation sont le prix et la structure de coûts.

 

La chute des prix a atteint des niveaux records. Il y a un manque important de logements tant au Canada qu’aux États-Unis. Aux États-Unis, on estime qu’il manque environ 6,5 millions de logements, alors que l’âge moyen des maisons augmente, ce qui indique un besoin de rénovations. La demande concernant le bois d’œuvre finira par augmenter, ainsi que les prix, mais la période est incertaine. Une meilleure abordabilité avec une inflation plus faible et des taux d’intérêt plus bas est nécessaire pour la reprise.

 

Notre structure de coûts a augmenté. Le coût des fibres s’est considérablement accru au cours des dernières années. Il y a une certaine inflation normale des coûts d’exploitation, mais une grande partie de l’augmentation (particulièrement au Québec) provient de la fibre elle-même et de l’effet négatif d’un régime forestier inefficace. Que pouvons-nous faire dans ce contexte? Nous devons être les meilleurs dans tout ce que nous contrôlons. Nous devons exploiter nos actifs efficacement, réduire au minimum les dépenses, faire preuve de résilience et prendre des décisions difficiles pour réduire les pertes.

 

Pour assurer un approvisionnement en fibres à long terme, nous participons activement à l’examen du régime forestier du Québec afin de réduire les coûts des fibres et d’améliorer la prévisibilité. Nous nous efforcerons également d’obtenir des volumes durables pour nos activités tout en renforçant notre engagement envers l’environnement et la biodiversité. En Ontario, il faut trouver un équilibre en matière de consommation d’espèces d’arbres.

 

En ce qui concerne les marchés et les ventes, nous devons surpasser le marché en augmentant la fabrication de produits de grande valeur, en améliorant la composition de notre clientèle et en misant sur notre position de fournisseur de choix. Nous participerons également aux négociations sur le litige lié au bois d’œuvre résineux.

 

En ce qui concerne nos exploitations, nous devons surpasser nos prévisions budgétaires en termes de production et de récupération. Cela signifie exploiter nos actifs pour optimiser les revenus, notamment en augmentant la fabrication de produits de grande valeur, en améliorant la composition de la clientèle et en finalisant les investissements stratégiques.

 

Quels sont les principaux défis de l’unité commerciale?
  • Rentabilité : Nous devons revenir à une trésorerie positive dès que possible.
  • Approvisionnement en fibres : Nous devons assurer la prévisibilité des sources de fibres tout en équilibrant notre engagement envers l’environnement.
  • Perturbations de la chaîne d’approvisionnement : Des problèmes comme les feux de forêt, les dommages causés par des organismes nuisibles comme le dendroctone du pin ponderosa et la tordeuse des bourgeons de l’épinette et la disponibilité des wagons pour nos expéditions ont perturbé la chaîne d’approvisionnement.
  • Pressions économiques : Les fluctuations de la demande, particulièrement influencées par le marché immobilier aux États-Unis, et les ralentissements économiques comme la crise financière de 2008-2009, ont eu des répercussions sur l’industrie.
  • Conditions commerciales: Les politiques commerciales, en particulier celles imposées par les États-Unis sur les importations de bois d’œuvre canadien, ont créé d’autres obstacles.
  • Stabilité de la main-d’œuvre : L’industrie a subi des pertes d’emplois et a du mal à maintenir en poste une main-d’œuvre qualifiée, ce qui nuit à la productivité et à l’efficacité. Il existe également des défis de recrutement propres à l’Ontario en ce qui concerne les emplois de supervision de la production et de la maintenance.
  • Réglementation environnementale: Les changements apportés à la réglementation sur l’utilisation des terres et le coût élevé des billes de bois et d’autres produits forestiers ont également causé des problèmes.

 

De nouveaux projets d’investissement sont-ils en cours?

Nous avons récemment réalisé deux projets clés. Nous avons remplacé la raboteuse à notre scierie Atikokan, en Ontario, ce qui représente un investissement de 6,5 millions de dollars. La nouvelle raboteuse a été mise en service en juin et l’accélération graduelle de la production est en cours. De plus, nous avons installé un nouveau séchoir à bois à notre scierie Cross City, en Floride, un projet de 15,2 millions de dollars. Nous avons démarré le séchoir avec succès à la fin de septembre.

 

Parlez-nous du nouveau projet pilote d’engagement social du personnel.

Au cours de l’été, nous avons lancé une initiative d’engagement communautaire du personnel intitulée « Unis pour grandir ». Il s’agit d’un projet pilote qui favorise une culture de travail positive et collaborative au sein de l’unité commerciale Produits du bois et qui s’inscrit dans notre stratégie en matière de ressources humaines visant à attirer et à retenir des personnes talentueuses issues de divers milieux, qui partagent les valeurs et les objectifs de Domtar.

Cette nouvelle initiative requiert le développement de projets communautaires et favorise le sentiment d’appartenance, l’appréciation des autres, le travail d’équipe, le leadership et les compétences interpersonnelles au sein des membres de notre personnel.

Deux projets ont été retenus parmi les nombreuses soumissions, et chaque équipe recevra 3000 $ pour réaliser son projet au cours des prochains mois :

  1. Une équipe du bureau de Mistassini, au Québec, se penchera sur l’insécurité alimentaire pendant les périodes moins achalandées de l’année avec le soutien des résidents et résidentes des municipalités régionales de comté de Maria-Chapdelaine et du Domaine-du-Roy. Bien que les collectes de denrées soient fréquentes durant la période des Fêtes, ce projet vise à les prolonger de janvier à juin, période où les ressources se font plus rares.
  2. Des employés et employées des opérations forestières de la Côte-Nord, au Québec, feront la promotion du jardinage comme activité favorisant la santé physique et mentale. En offrant des plates-bandes surélevées et adaptées aux besoins de différents groupes de la région, ce projet contribuera à rendre le jardinage accessible aux centres pour les personnes aînées et les jeunes, ainsi qu’aux organismes qui viennent en aide aux nouveaux arrivants.